L’adulte est beaucoup plus réfléchi que l’enfant dans ses loisirs.
N’ayant pas les mêmes contraintes (physiques, économiques et sociales) qu’un mineur, il anticipe, et redoute le danger. Il suffit d’une mauvaise expérience pour que cette précaution prenne totalement le pas sur le plaisir du loisir.
Malheureusement trop de cavaleries ne sont pas adaptées aux adultes. Les centres équestres manquent souvent de temps ou de ressources (les deux se mêlant) pour travailler leurs chevaux de club. Un cheval récent est finalement peu dressé, et mis « en cours » pour se former en subissant les cavaliers de ces cours.
Si vous êtes parents,
vous ne devez pas être aveugles à ces enfants à qui on donne toujours les chevaux les plus complexes et/ou les plus jeunes. Cela est présenté comme une expérience valorisante pour l’enfant/ado. En fait, trop souvent, on donne un cheval pas prêt à un cavalier qui « arrive à tenir ». Ok… Ca passe plus ou moins avec des jeunes car ils sont flexibles et se blessent finalement peu face à ce qu’ils font (en fait des blessures pourront se retrouver bien plus tard quand la musculature n’est plus là pour cacher les excès).
Pour un adulte, c’est une autre affaire.
Lui donner un cheval inadapté, c’est le meilleur moyen, même sans accident, de lui faire peur et de le dégoûter. Le passage à l’âge adulte faisant la part belle à la raison et la sagesse, la passion de l’équitation ou la simple joie de la connexion avec le cheval pourront vite être étouffées.
Il est primordial d’offrir aux adultes une monture adaptée,
suffisamment sûre (bien qu’un cheval reste un animal tiraillé par des reflexes de peur) et des outils pour se sécuriser à cheval. Cela passe par le matériel (par exemple, une selle western qui encadrera les petits déséquilibres, une corne qui servira à se stabiliser), des outils (rêne d’arrêt d’urgence, désengagement des hanches, savoir occuper l’esprit du cheval…), mais aussi des explications sur le fonctionnement du cheval et des demandes que l’on lui fait. Un adulte n’est pas un enfant qui se satisfait du « fais comme ci, fais comme ça »; il a besoin de comprendre, car comprendre cela permet aussi de mieux anticiper, de faire reculer le stress et l’angoisse du danger.