En début d’année je me lançais dans un challenge visant à parcourir 900 km en extérieur en 2024.
Fin juillet me voilà à dépasser la marque des 2000 km.
Pourquoi tant de kilomètres ? Cela vient de mon approche des chevaux. J’estime que le cheval de ranch, celui qui a donné naissance à l’équitation western et conditionne bien des aspects de la monte américaine, est avant tout un cheval d’extérieur. C’est un cheval polyvalent et rustique qui travaille en extérieur par tous les temps; à l’âge d’or des cowboys, il servait notamment à convoyer les troupeaux sur de très longues distances et encore aujourd’hui il gère des vaches sur de larges étendues.
Le faire évoluer dans un bac à sable n’est venu qu’avec le sport. D’abord dans une arène puis dans des manèges en copie de l’équitation classique et de ses événements. Mais à mes yeux, l’essence même de l’équitation de travail et ses chevaux, c’est l’extérieur, avec ses contraintes et avec ses surprises.
Ce n’est pas un hasard si j’offre un programme d’habituation des chevaux aux vaches : à force de les éloigner de l’extérieur et de ce qu’il offre, même des chevaux “western” peuvent craindre ces animaux inconnus croisés ponctuellement lors d’une balade. C’est toujours dans cette optique de cheval polyvalent, dressé, agile et serein à l’extérieur que j’ai mis en place un parcours de mountain trail. Car, au final l’idée initiale du mountain trail, était bien de reproduire des obstacles rencontrés en extérieur, en montagne, dans un espace sécurisé permettant de progresser dans leur franchissement.
Au final je passe beaucoup plus de temps dehors qu’en carrière. Si je participe à des sorties ludiques, au quotidien j’exploite l’extérieur pour travailler le cheval, car tout ce qui est fait en carrière doit pouvoir être ressorti proprement dehors, au milieu de nombreux stimuli. La carrière pour la carrière n’a pas de sens pour moi (et encore moins pour les chevaux qui, par nature, ne perçoivent aucune de ces abstractions que sont la ligne ou le cercle).
Voilà donc ce joli chiffre de 2000 km atteint. L’automne et surtout l’hiver ralentiront certainement les sorties, mais je me fixe, sans réelle pression, un nouvel objectif de 3000 km à atteindre d’ici fin 2024. Si vous sortez aux alentours de Vimoutiers ou Livarot, il y a de fortes chances que nous nous croisions.