Je finis trois jours d’initiation au bétail. Chaque jour de nouveaux cavaliers, mais chaque fois ce même apprentissage du déplacement du troupeau.
Esmeralda et Diabolic m’ont bien accompagné dans cette tache. Au bout de quelques minutes en pâture, les clients arrivent à déplacer les bovins entre des portes balisées. Bien sûr il y a des erreurs, des placements inadaptés et parfois trop d’anticipation. Les bovins étant sympa, s’ils en profitent, c’est avec douceur et cela permet de rattraper la situation. Au bout du compte, tout le monde gagne en expérience et apprend le travail de cowboy.
Après ces trois jours bien remplis, il était temps de mettre les juments au repos. De mon côté, c’est du temps pour s’occuper du ranch. Sortie du tracteur, retour au boulot. Cette fois, je broie les derniers paddocks utilisés pour les débarrasser du rumex, du bouton d’or et géranium sauvage; le couvert végétal se réduit et donne l’occasion à l’herbe de croître et s’imposer face aux autres espèces. En quelques heures, 2 hectares sont nettoyés sur les 8 du ranch.
Lorsque l’on veut que les chevaux aient une alimentation la plus proche de leur besoin et capacité d’assimilation, c’est à dire avant tout de l’herbe, et fraîche (ni céréale, et du foin juste si l’herbe manque). Il faut se soucier de ses prairies. Cela passe par une bonne rotation des animaux pour ne pas surconsommer et trop écraser le sol, mais ne pas sous consommer non plus au risque de laisser des zones sous exploitées. Une part parfois oubliée est l’amendement du sol : à faire de consommer, la prairie vieillit et ne peut se renouveler correctement. Il faut venir ramener des matières organiques, des minéraux, voire ressemer pour maintenir l’équilibre de ces pâtures. Un travail qui viendra après l’été (sauf pour un peu de sursemis localement ce printemps).
Il faudra donc d’autres journées, mais je dois alterner avec le travail des différents chevaux. On verra si je me fais dépasser par la vitesse de pousse de l’herbe…