Comme beaucoup lorsque j’ai eu mon premier cheval (une belle jument de 2 ans et demi); je prenais des cours, continuais à me former mais finalement ne me faisais pas trop coacher vis à vis de mon cheval. Quel est l’intérêt de faire appel à un coach alors que l’on peut (enfin) pratiquer seul ?
A force de m’occuper des chevaux des autres, je m’aperçois de schémas récurrents… Chez les propriétaires de ces chevaux. Certains chuchoteurs disaient qu’ils ne soignent pas les chevaux à problème, ils aident ces derniers à avoir de meilleurs propriétaires / cavaliers. Le temps passe et je crois cette maxime vraie.
Il n’est pas rare qu’au sol – parce que pour moi tout passe en priorité par le travail à pieds – je demande poliment à pouvoir manipuler le cheval stressé, qui se tortille ou ne souhaite pas maintenir l’arrêt. Quelques mouvements, des répétitions, bien peu de mots, et souvent, j’obtiens une amélioration notable voire le résultat attendu. Quelle est la différence avec ce que faisait le propriétaire ? (Certains connaissent très bien les théories de l’apprentissage équin)
La relation. La relation avec le cheval. N’étant pas le propriétaire, je n’ai pas le même lien émotionnel avec ce dernier. Un lien fort qui, trop souvent occulte une perception correcte de nos interactions, sans même parler d’énervement ou d’agacement car pompom aurait “décidé de nous embêter” (alerte anthropomorphisme…). J’observe que le propriétaire est bien souvent rempli trop d’énergie (émotion, agacement, impatience…) qu’il transmet directement à son compagnon, à l’image d’un enfant agité à qui on crierait “mais calme toi !”. Le problème c’est qu’enfermé dans cette relation tissée autour de l’émotion, il ne peut pas compléter rationaliser l’interaction. Les demandes deviennent brouillonnes, pleines d’actions parasites, associées à trop d’interactions vocales… Un brouhaha d’information pour le cheval dont le stress augmente en conséquence, à moins qu’il ne fasse plus attention à cet ensemble de stimulis incohérrents.
Avoir parfois un coach, c’est avoir une tierce personne qui peut interagir sans ce biais ou nous éclairer sur nos propres actions. Parce que si on peut obtenir en quelques minutes l’action voulu tout en restant dans le calme, c’est bien qu’il n’y a pas à travailler sur le cheval seul, mais plutôt sur sa relation avec son cavalier.