Ma carrière est toujours remplie d’objets (poteaux, petits troncs, bâches, … ). Ces objets sont là pour habituer les chevaux à leur environnement, faire attention où ils posent les pieds et les obliger à faire des choix (si possibles pertinents) dans leurs déplacements. Dans les épreuves de ranch riding, il y a souvent des troncs au sol ou des objets à déplacer, reproduisant notamment des obstacles que le cheval de ranch rencontrera sur un ranch ou dans l’environnement où il travaillera.
Mais cet “envahissement” de leur espace par des objets du quotidien ne s’arrête pas à la carrière, il peut y avoir du bois coupé dans leur pré, des bâches ou drapeau flottant au vent, parfois un fil ou ruban non électrifié dont il leur faudra apprendre à ne pas se prendre les pieds dedans (et observer ceux pour qui c’est naturel), etc… C’est à dessein. A la fois pour les habituer, les entrainer voire tester leurs capacités comme sur un parcours de mountain trail.
On est assez loin du paddock ou la carrière aseptisée d’une écurie “classique”. Peut-être parce que l’on vise à avoir des chevaux rustiques, autonomes et qui réfléchissent dans un environnement “réel” qu’ils rencontreront au travail. En soi, une vraie différence culturelle et de perspective.
Et dans cette idée, mes chevaux broutent régulièrement l’herbe de mon parcours de mountain trail, évoluant sans hésitation au sein des différents obstacles par tout temps. Avec ceux pour qui tout cela est naturel, je profite de valeurs sûres quand il s’agit d’évoluer avec le bétail sur terrain accidenté ou que je pars randonner en extérieur.