Le travail à pieds comme base

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Je vois passer des posts hivernaux sur tel ou tel cheval trop vif.

Les risques de chute semblent s’accentuer avec la fraîcheur du temps.

Peut-être est-ce votre cas ?

Et chaque fois je me demande : quelle est la part de travail à pieds dans le dressage ? Quel temps est consacré à pieds avant de mettre le pieds à l’étrier ?

Vous ne serez pas surpris si vous êtes passé au ranch : le travail à pieds est toujours ma base.

Cela est vrai que ce soit au quotidien, à l’entretien ou à l’apprentissage.

Poulain ou adulte sénior même perspective.

J’avoue ne pas comprendre comment on peut monter sans une phase à pieds.

Ou si, j’imagine très bien le cavalier prêt à monter sur sa mobylette tout juste sortie du box et qui devrait répondre au doigt et à l’œil (à la main et à la botte si vous préférez). Et pourtant… C’est à pieds, dès le départ, que l’on peut percevoir où en est notre partenaire.

A lui demander des exercices simples et connus, on chauffe en douceur, sans contrainte de poids.

Mieux, on le voit évoluer physiquement, et il nous parle : il nous dit par ses mouvements comment il va, où il est raide, où ça tire, voire s’il a besoin de bouger pour évacuer un trop plein d’énergie.

Au delà de la partie biomécanique, lors du travail à pieds, on crée et vérifie notre connexion mutuelle.

C’est un travail au long cours mais bien plus payant que de vouloir « régler des problèmes » assis dans sa selle (et bien souvent ajouter des problèmes à ceux déjà existants).

Au fil du temps, certains exo à pieds deviennent des routines que notre partenaire associe avec : la mise au travail, la descente ou gestion de stress, etc…

Faut-il que le travail à pieds précédant la monte soit long ?

Pas forcément, cela dépend du niveau de dressage et l’état psychologique de l’équidé (à pieds, il faut savoir écouter).

Surtout que le travail commence dès le 1er « contact », et non une fois dans la carrière.

Certainement que plus le cheval est éduqué, moins il a besoin de travail à pieds; ce dernier pouvant prendre la forme d’une conduite de qualité entre la pâture et l’endroit où se trouve la selle comme dit Buck Brannaman.

Néanmoins, tout réside dans le terme « qualité » et finalement beaucoup n’ont pas le niveau d’exigence de Buck.

Quelque soit le cheval et son âge, j’aime à faire l’exercice du « vieil homme » : varier vitesse et direction au pas, pour m’assurer qu’il suive et soit focalisé sur mon déplacement – tirer ou pousser ne sont pas des options acceptables lorsque je serais trop vieux pour employer mes muscles ;-).

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